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dimanche 11 janvier 2015

EAS: LES VANGUARD, 1° partie 1972-1975






1972
Cette année-là, EAS racheta à AIR CANADA un  premier lot de 3 Vickers "Vanguard".


Les deux principales étapes à franchir avant de pouvoir mettre en service ces appareils étaient:
- le recrutement, la formation et l'entraînement des équipages
- l'obtention de la certification française

Initialement, un VC9 fut loué à AIR CANADA en attendant de recevoir les 3 appareils commandés, mais il était prévu de le conserver dans la flotte:
Le 02 avril, le Vanguard 952 N° 746 CF-TKW arrive au Bourget
 
 
Le CF-TKW stationné à côté du DC-6 F-BHMR au Bourget

 
 Photo retouchée pour un document publicitaire
 Il est réimmatriculé F-BTOV le 29 mai:
 
Le 19 avril, c'est le N° 731 F-BTOU qui est livré à EAS:
Il est suivi le 10 juin par le N° 726 F-BTOX, exploité en cargo (il a toutefois conservé ses hublots pax):
A Perpignan pour un changement de moteur:
 
Le N° 734 "Cargoliner"  F-BTYB arrive le 09 octobre:
Le Vanguard N° 743 CF-TKT était stocké à Dorval depuis octobre 1971. Quand EAS en fit l'acquisition, il comptait 20 047 Hdv. Le convoyage via Shannon débuta le 06 novembre mais l'appareil n'arriva à Perpignan que le 22.


1973

Le 16 février, le 743 est immatriculé F-BTYC et mis en service au Bourget:
En avril, un hangar atelier de 2500m², contigu au hangar "Byrrh" de 1500m², est inauguré. Il permet d'assurer la révision générale des Vanguard et d'appareils plus importants, jusqu'au DC-8. Notons que parmi les nouvelles embauches de pilotes, Monsieur Poignonnec-père accepta de quitter AIR CANADA pour venir s'installer en Roussillon.
C'est auprès de AIR HOLDINGS qu'EAS se procure les 3 VC9 supplémentaires:
Le Vanguard N° 735 CF-TKL était stocké à Cambridge depuis décembre 1969 (il s'agit d'une des machines reprises par Lockheed lors de la commande de Tristar par AIR CANADA). Le 27 mars EAS en fait l'acquisition et le 26 juillet, il est convoyé à Perpignan.
 Le N° 741 CF-TKR faisait également partie du contrat Lockheed, AIR HOLDINGS étant chargé de la revente. Il fut également stocké à Cambridge, de novembre 1969 jusqu'à sa livraison à EAS le 06 juillet 1973.
Certains auteurs mentionnent une utilisation au Tchad et au Sahara pour un contrat d'un an avec le gouvernement français, immatriculés respectivement F-OCUA et F-OCUB. Informations non confirmées.

Le 16 novembre, le 952F N° 730 (ancien G-AYLD d'AIR HOLDINGS) intègre la flotte, immatriculé F-BUFT le 19 décembre.




1974
C'est le début de la crise du pétrolière mais les Vanguard démontrent leur sobriété. Question productivité, ces machines disposent d'un atout avec leurs larges soutes fret. En plus des vols cargo, les machines volent tantôt sur les destinations touristiques du bassin méditerranéen, ponctuellement pour des transports de pèlerins vers Lourdes, et parfois sur le Royaume-Uni, l'Irlande pour des charters rugby et étudiants.Ils assurent de temps en temps des liaisons régulières normalement réservées aux "Herald", lorsque la demande l'exige.Pour l'activité cargo, en plus du contrat de transport de la presse parisienne, EAS est à partir de 1973, la compagnie sous-traitante de AIR FRANCE pour les services sur Alger et Casablanca 

Le logo "EAS" est légèrement remanié, comme cela est visible sur le F-BTOV de passage à Perpignan à août:


Le Vanguard  N° 741, devenu F-BVRZ,  est mis en service en juillet.
(selon certaines sources, il aurait été exploité auparavant en Afrique du nord sous l'immatriculation F-OCUB)
 


Photo au Bourget datée du 14 octobre.

 Le 27 septembre, le Vanguard N° 744 G-AZNG d'AIR HOLDINGS est radié du registre britannique pour être exporté en France. Il devient F-BVUY le 12 novembre (l'immatriculation ne sera enregistrée que le 05 mars 1976). Le 17, le PIPER "Aztec" F-BVTG de Roger Toutain se rend à Southend pour déposer l'équipage du "ferry flight" vers Perpignan.



1975

Un premier Vanguard est définitivement désarmé pour servir de stock de pièces détachées à Perpignan. Il s'agit du 735 CF-TKL (F-OCUA?). Les sources sont contradictoires, mais il probable que cette machine ait été achetée en 1973 uniquement dans ce but.
Cette photo du 17 juin nous montre que son démantèlement est bien avancé:

La compagnie  INVICTA INTERNATIONAL basée à Manston vend ses 5 Vanguard encore en état de vol.
EAS rachète le lot, mais seules 2 machines seront mises en service, les 3 autres étant stockées pour pièces à Perpignan. Elles sont livrées de septembre à novembre:

N° 725 est acheté le 29 août, il est radié du registre britannique le 10 septembre et immatriculé F-BXAJ le 27 novembre. Il sera exploité jusqu'en 1976 en configuration cargo, puis en version passagers jusqu'à sa mise au rebut en août 1979:
N° 729 G-AZRE est livré le 11 septembre. Bien que l'immatriculation F-BXOF ait été réservée, elle ne sera jamais peinte car l'appareil servira de réserve de pièces détachées. Il restera stationné jusqu'au 25 octobre 1980 avec le G-AXNT devant le parking auto de l'aérogare (le taxiway "K" n'existe pas à cette époque):

N° 739 F-BXOG est livré le 25 octobre à EAS, l'immatriculation est enregistrée le 06 janvier 1976.
N° 727 G-AXOY: cet appareil a la privilège d'assurer le dernier vol passager d'un Vanguard immatriculé au Royaume-Uni, au cours d'un vol charter Luton-Luton le 26 octobre, transportant une centaine de passionnés durant une heure.


Il est vendu le 06 novembre à EAS (l'immatriculation britannique est radiée le 11 novembre mais reste inscrite sur la machine, l'immatriculation française a été réservée F-BXOH mais non finalisée).
Le même mois, il est installé dans le parc à ferrailles de Perpignan.
 N° 737 G-AXNT (F-BXOO): il est vendu le 28 octobre et rejoint le G-AZRE à Perpignan.

Le 04 novembre, au cours d'un vol Paris-Rome avec 125 passagers à bord, le F-BVRZ connait une défaillance du compresseur du moteur 3. L'appareil est dérouté sur Turin, deux passagers sont légèrement blessés.




***


Dans la seconde partie, nous aborderons les années 1976 à 1981, avec l'apogée puis le déclin des Vanguard français supplantés par les Caravelle et le BOEING 727.

La troisième partie permettra de voir la destinée finale des VC9 d'EAS et l'étude se clôturera avec un tableau récapitulatif ainsi que la liste des contributeurs à cette étude.






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