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samedi 3 janvier 2015

EAS: MAINTENANCE DES VC9 D'AIR BRIDGE

En 1986/1987, la maintenance lourde des "Vanguard" d'INTERCARGO SERVICE fut le signe d'un regain d'activité pour ce modèle d'avion, chez EAS.
En effet, de 1987 à 1989, trois autres machines de ce type vont se succéder à Perpignan pour de grosses révisions.
Disposant d'un important stock de pièces détachées grâce aux nombreuses cellules de VC9 encore stationnées à Perpignan, EAS fut en mesure de répondre à la demande de ELAN AIR et de AIR BRIDGE.
Site EAS Perpignan en 1986 (la Caravelle D-ABAV, future F-GFBA vient d'arriver)


716 F-BYCE / G-APEM

Sur ces photos prises aux alentours de 1985, il est difficile d'imaginer que le VC9 F-BYCE visible au fond du parc à ferrailles de Perpignan, entre le VC9 G-AXNT et les Caravelle F-GBMJ et F-BXOO, allait quelques années plus tard reprendre l'air:

Début janvier 1987, le F-BYCE est extrait du parc à ferrailles. Le mois suivant, le chantier de révision (voire de reconstruction!) de la machine démarre et va s'étaler jusqu'en juillet.
L'appareil sort d'atelier fin juin avec une nouvelle décoration inédite sur cet type d'appareil: celle d'ELAN AIR. Le 24 juillet 1987, encore immatriculé F-BYCE, il décolle à 1045z pour un vol de contrôle au dessus de la Méditerranée. Il est remis le 29 juillet à son nouveau propriétaire, la société AIR BRIDGE CARRIERS d'East-Midlands qui va l'exploiter pour le compte de ELAN AIR.

Le 05 août 1987, il retrouve son immatriculation G-APEM d'origine et est baptisé "Agamennon":



Flight International 12/09/87.

Notons que l"Agamennon" volera jusqu'à fin 1993, aux couleurs de ELAN AIR puis de DHL (à la suite du rachat de ELAN par DHL). La cellule compte 32220 Hdv lors de son arrêt.



721 G-APES

Il est rare à cette époque qu'un atelier de maintenance français travaille pour un transporteur britannique. La magnifique restauration du 716 est le début d'une collaboration fructueuse entre EAS et AIR BRIGE.
Le 04 décembre 1987 à 1200z, le "Merchantman" G-APES de AIR BRIDGE se pose à Perpignan.
Il est temporairement stocké au poste 5 jusqu'au 22 janvier 1988, avant d'être pris en main par les ateliers d'EAS. Dans un premier temps, les "Tyne 506" sont déposés, puis les travaux sur la cellule démarrent en mai jusqu'à fin septembre. Le 01/10/88 à 0840z, le G-APES effectue son vol de contrôle. La livraison a lieu le 07 octobre, décollage à 1105z.

L'équipage du "Swiftsure" pour la recette de l'appareil à Perpignan.


719 G-APEP



 Le "Superb" arrive chez EAS-PGF le 13 novembre 1988. La révision générale de l'appareil va se dérouler de janvier jusqu'à septembre 1989. Il faut noter qu'à cette époque AIR BRIDGE alignait une flotte de 7 Vanguard mais ils ne furent jamais tous en service simultanément.
Le 22 septembre 1989, il effectue un vol de contrôle en fin d'après-midi. Le lendemain, il décolle à 1345z pour EMA.
De retour à East Midlands en septembre 1989.

Notons que le 719 accomplit le dernier vol commercial d'un Vanguard le 30 septembre 1996. Il fut également le dernier VICKERS VANGUARD à voler, à l'occasion de son convoyage au Brooklands Air Museum le 17 octobre 1996, totalisant 44019 Hdv. C'est aujourd'hui le seul Vanguard complet existant.


714 G-APEK
Le "Superb" fut le dernier Vanguard à passer en maintenance lourde à Perpignan.
Mais c'est avec le "Dreadnought" que la page "Vanguard" débutée en 1972 se ferma définitivement à Perpignan.

Le 24 novembre 1989 à 1227z, le G-APEK se pose à Perpignan. Du 27 au 30 novembre, les hélices De Havilland et les "Tyne 506" sont déposés.

EAS avait déjà eu affaire à cet appareil: nous nous souvenons qu'à la suite de l'écrasement du F-GEJF d'ICS, le "EK" avait été loué par cette compagnie durant le mois de février 1988:

EAS-ORY février 1988

Le "planeur" resta stocké pendant presque huit ans, servant sans aucun doute de réserve de pièces détachées pour AIR BRIDGE. Le fait que l'aéronef ait été transféré de EMA à PGF laisse supposer que sa révision et son retour en service avaient bien été envisagés en 1989. Nous ignorons les causes techniques, économiques ou autres qui ont compromis ce projet. La cellule comptait tout de même prés de 40 000 Hdv.


Le 18 septembre 1997, le G-APEK disparait sous les assauts des ferrailleurs.



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